« Force
Bonté » de Diallo Bakary en 1926, « L’esclave » de Félix Couchoro en 1929, et « Karim », roman
sénégalais d’Ousmane Socé en 1935.
Le contact avec la France fut donc
déterminant. Les premières pièces montées furent toutes adaptatées des textes
français. La première pièce jouée sur une scène arabe s’intitule « El-Bakhil (L’Avare), ce qui fait
penser à Molière. Nous pouvons dire aussi que l’étape coloniale en
Afrique, a favorisé la naissance d’un théâtre d’expression française qui a
connu un progrès remarquable.
We Will Write a Custom Essay about « théâtre de la Renaissance arabe, est un
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C’est
au XIXème siècle que
l’histoire du théâtre arabe a
commencé au Liban et a trouvé son apogée
avec Mâroun al-Naqqâch, puis se poursuivit en Syrie avec Abou
Khalil al-Qabani.
La genèse du théâtre est passée par
une langue qui mêle le classique au dialectal dans une préoccupation de rapprochement
du public non initié, tandis que l’arabe classique était la langue de la production théâtrale qualifiée
d’ « authentique », même si certains traducteurs utilisent le
dialecte pour mettre l’accent aux nuances
linguistiques dans le texte original. L’arabe dialectal fut utilisé à cause des
catégories sociales populaires ou pour représenter une certaine truculence.
Le mouvement de la traduction s’étend
de l’Égypte à la Syrie, en passant par le Liban et la Palestine ainsi que
l’Irak, ces pays partagent un héritage commun de la présence ottomane et un
patrimoine culturel et des dialectes assez similaires, et c’est là où se concentre la plupart des traducteurs et
éditeurs du théâtre, institutionnels et privés.
La diffusion du théâtre arabe dans les
langues européennes s’est concentré dans les pays les plus proches de la rive
sud de la Méditerranée, tels que la France et l’Italie qui maintiennent des
relations culturelles particulières avec le monde arabe.
Enfin, le théâtre de la Renaissance
arabe, est un théâtre qui peut contribuer à l’essor intellectuel du monde arabe
à travers la dimension sociale et morale des ouvrages écrits, adaptés ou
traduits. Pour la traduction du théâtre arabe vers les langues européennes, la
prépondérance est pour les auteurs classiques, à titre d’exemple, nous citons
l’égyptien Tawfiq ai-Hakîm et
le syrien Saâdallah Wannous qui
restent les écrivains du théâtre les plus traduits dans les langues
européennes.
5 . Le
rôle du voyage dans le mouvement de la traduction :
« L’existence d’une nouvelle génération de jeunes égyptiens nourris
de culture française, soit par un séjour en France, soit par l’intermédiaire de
personnes y avant séjourné’ a joué un rôle de premier ordre dans la
transmission » 9.
C’est à Rifâ’a al-Tahtâwi que revient le mérite ; il mêle le
récit autobiographique, le récit de voyage, les mémoires et l’observation
scientifique. De son séjour, Rifâ’a al-Tahtâwi, a rapporté un livre où
il exposait ses idées et ses observations. Il
s’agit d’un récit intitulé Takhlîs al-ibriz fî Takhlîs Bârîz (Or
de Paris). « Cet ouvrage dit avant tout une fascination. Même si
certains des traits des Français (…) lui paraissent critiquables, d’autres
aspects de leur civilisation forcent son admiration. (…). La description,
souvent émerveillée qu’il en donne, couvre les normes de leur vie et leurs
vertus, leurs arts et métiers et l’attachement qu’ils manifestent à l’art et
aux actes de bienséance, ainsi que leur système politique et social (…) il
termine en exposant le savoir des français en matière d’écriture et de
rhétorique, de logique et de mathématique, (…).Se donnant ainsi pour mission